Spotlight on remote companies: Neon Internet

Spotlight on remote companies: Neon Internet

Le télétravail est bien là, et les entreprises qui l’ont mis en place durant la crise de la Covid-19 devraient bien songer à le conserver au sein de leurs équipes. Car en plus d’attirer des devs talentueux, c’est une organisation qui est efficace et n’est pas incompatible sur le long terme.

On parie ? On a rencontré Neon internet, une entreprise qui a toujours pratiqué le travail à distance depuis sa création. Voici leur témoignage !

Pouvez-vous nous en dire plus sur neon et ses activités ?

Neon est une agence proposant tout service et généralement "internet first". Nous aidons nos clients à forger leur présence en ligne en leur fournissant tout ce dont ils ont besoin, de la stratégie à la conception & développement de sites web, en passant par les réseaux sociaux et la création de communautés. On les aide également avec les NFT et web3. 

Quels sont les leviers mis en place en interne pour vos collaborateurs ? Pouvez-vous nous parler plus en détails de votre culture d’entreprise et managériale ?

Le pilier de notre culture interne, c'est la liberté. Plus précisément, la liberté de travailler de n'importe où et presque à tout moment, la liberté aussi de s'exprimer sur ses préoccupations, problèmes ou opinions divergentes. Nous nous efforçons d'éviter le micromanagement et de favoriser une culture axée sur les résultats. Pas de perte de temps, nous on résout des problèmes ! Cette liberté s'accompagne bien sûr de responsabilités, élément également très important de notre culture. Il n'y a pas de mal à faire des erreurs, et chacun en assume la responsabilité.

Ce qui est important pour nous, c'est d'agir en tant que consultant, et non pas en tant que vendeur. Nous voulons apporter de la valeur à nos clients, même si cela signifie parfois gagner moins (exemple : "Super, votre budget est élevé, mais nous n'avons pas besoin d'autant pour atteindre votre objectif").

Sinon, on limite au maximum les réunions et les frais généraux. Chaque lundi matin, nous faisons un standup, où chaque membre de l'équipe annonce brièvement les principaux sujets qu'il a traité la semaine précédente, et ce qui est prévu pour la semaine à venir. 

Comment gérez-vous l’onboarding à distance de vos nouveaux talents ? Pouvez-vous nous parler de votre processus de recrutement ?

Nous n'avons pas réellement de critères spécifiques, en termes de distance ou autre. Notre priorité, c'est de voir dans quelle mesure les candidats comprennent la culture "Internet". Pour les gamers par exemple, il est normal de passer du temps devant son écran et de parler avec son casque. Trouver de telles personnes facilite grandement l'intégration, elles ont tout compris.

Aussi, la façon dont les candidats comprennent la notion de responsabilités est importante. La liberté dont j'ai parlé précédemment s'accompagne d'une énorme responsabilité ! Plus concrètement, pour nos nouvelles recrues, on fournit systématiquement une "lettre de bienvenue" quelques jours à l'avance, pour expliquer la suite et informer sur les login et sites web que le nouvel employé doit connaître.

N’y a-t-il pas de limite lorsque l’on recrute ses devs uniquement sur base d’entretiens en distanciel ?

Bien sûr, comme pour tout, il y a toujours un compromis à faire. Cependant, le fait que nous puissions embaucher n'importe qui, de n'importe où et à n'importe quel moment, l'emporte largement sur les "limites" de l'embauche à distance.

Quels sont les outils et méthodologies mis en place en interne pour faciliter la communication ?

Principalement, on utilise Slack, Dropbox et TeamSpeak. On préfère d'ailleurs TeamSpeak à Zoom ou MS Teams, l'expérience est beaucoup plus proche de celle d'un véritable bureau. Ensuite, nous utilisons aussi des outils comme Miro et Notion pour organiser nos tâches, Google Docs et Sheets pour collaborer, et Discord pour se retrouver dans un context moins formel, et parfois pour des sessions de partage d'écran.

La crise de la Covid-19 a-t-elle bousculé les codes du travail à distance ? Est-ce que le remote rentre-t-il dans les mœurs ?

Forcément, pour nous, la crise de la Covid-19 n'a pas vraiment eu d'impact sur notre façon de travailler, puisque nous n'avons jamais eu de grands bureaux de toute façon ;).

En ce qui nous concerne, on pense que ça a simplement accéléré le remote en entreprises, car elles ont dû s'adapter rapidement. Ce qui a permis d'identifier les avantages et les inconvénients. Maintenant que chacun y a goûté, il peut décider si ça lui correspond - ou pas.

Une chose à ajouter : durant la période "Covid", et surtout pendant les lockdowns, l'aspect social était très limité, y compris après le travail. Les conditions de télétravail sont forcément moins stressantes et plus agréables en temps normal, puisqu'on a la possibilité de pouvoir voir ses amis ou sa famille après le travail. Et ça facilite le fait de travailler seul, en remote !

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un manager réticent à mettre en place le remote au sein de son équipe de devs ?

Tout d'abord, le remote ne convient pas à tout le monde, ni à toutes les entreprises. Il s'agit de comprendre ce qui aide vos employés et, en fin de compte, votre entreprise.

Demandez-vous pourquoi vous êtes réticent et observez : si vos devs sont contrariés par les 2 heures de trajet quotidien, il se peut qu'ils soient plus productifs à domicile.

En quelques mots, comment définiriez-vous le métier de développeur ?  Y a t’il selon vous des changements avec le remote ?

Les développeurs sont des bâtisseurs, des créateurs. Je ne pense pas que le remote ait changé quoi que ce soit, si ce n'est qu'il n'est pas nécessaire de déménager dans la Silicon Valley pour devenir une rockstar !

En fait, n'importe qui, n'importe où, peut travailler de chez lui et en vivre. Cela peut prendre du temps pour certains profils, mais c'est possible. Donc oui, la culture à distance ouvre la porte à une plus grande main-d'œuvre potentielle et, oh ! Spoiler : je pense que l'open-source et la crypto vont accélérer d'autant plus le process.