Portrait d’Eduard, gagnant du Tech Talent of the Year 2020
L’année dernière, nexten.io a décerné à Eduard Gomoliako le Tech Talent of the Year award . Au cours de cette toute première édition, de nombreux devs ont tenté de séduire le jury à travers leurs projets techs innovants. Dans un contexte de pandémie rendant la compétition encore plus challengeante, c’est finalement Eduard qui a su se discerner avec un projet tech mêlant algo et machine learning. Son objectif : construire un système de systèmes assurant le fonctionnement des constellations de satellites.
Un an après la première édition du Tech Talent of the Year, nexten.io a voulu interroger le gagnant sur son expérience du concours. L’occasion rêvée d’en apprendre un peu plus sur ce dev aguerri, qui revient avec nous sur son background et sur son expérience de terrain.
nexten.io : Bonjour Eduard, merci de prendre le temps d’échanger avec nous ! Peux-tu nous parler un peu de ton ressenti, un an après le concours que tu as remporté ?
Eduard : C’était une superbe expérience, réellement. Le seul côté négatif à relever était le contexte sanitaire, qui nous a empêché d’en profiter pleinement. Ce genre d’évènements permet normalement de se réunir, de rencontrer de nouvelles personnes, de créer de nouveaux projets professionnels. En revanche, je me souviendrai longtemps des nombreux échanges avec les jurys, très enrichissants, qui m’ont d’autant plus poussé à m’impliquer dans ce concours. Je dois avouer que j’ai été très surpris quand j’ai appris avoir remporté le prix. Je me suis senti très honoré et flatté par le jury. Côté répercussions, j’ai eu pas mal d’échanges très intéressants avec des experts du secteur via LinkedIn. J’ai hâte de pouvoir désormais réaliser ces discussions « virtuelles » de visu, dès que la crise nous le permettra.
nexten.io : Peux-tu nous parler un peu de toi et de ton parcours pro ?
Eduard : Je m’intéresse aux programmes informatiques depuis que j’ai 11 ans. A l’époque, je créais des jeux-vidéos par moi-même ! La curiosité m’a poussé à essayer de comprendre comment fonctionnait un ordinateur, les programmes, les logiciels, le code. A l’époque, nous n’avions pas accès aussi facilement aux projets open source sur internet, les moyens pour apprendre à coder étaient de fait plus rudimentaires. Petit à petit, la toile du web s’est mise à s’accroître, et de plus en plus d’experts ont pu partager leurs savoirs.
Je pense que cette approche de l’informatique a façonné la façon que j’ai de travailler aujourd’hui. Lorsqu’un client m’explique son projet, j’essaie toujours de prendre le recul nécessaire pour passer en revue toutes les solutions possibles et lui offrir un consulting technique au plus proche de ses besoins. En vérité, c’est la phase où nous échangeons et où il me briefe sur ses attentes qui est essentielle. Primo : comprendre les besoins. Secundo : Appliquer la solution adéquate pour répondre auxdits besoins.
En ce moment, je travaille chez GomSpace, en tant qu’Architecte Logiciel. Le domaine spatial est tout nouveau pour moi ! Lorsque j’ai démarré mes fonctions, il a fallu que je me mette rapidement à la page sur les particularités et l’application des différentes technologies à ce secteur précis.

nexten.io : Quelle soft skill te parait nécessaire à développer en tant que dev ?
Eduard : Sans hésiter, la communication ! S’attacher à développer cette compétence est, à mon sens, primordial. Tout dev en a besoin pour expliquer son projet et ses avancées à un public plus ou moins averti, mais aussi convaincre son auditoire et leader parfois certaines prises de décision. Pour communiquer efficacement, il faut savoir comprendre les perceptions des autres. C’est encore plus important dans les environnements multiculturels, comme ici au Luxembourg. Savoir bien communiquer demande beaucoup de travail sur soi, mais il s’agit ici d’admettre que cette soft skill doit être maitrisée. Si j’ai un conseil à donner, ce serait de travailler sur ses capacités de communication, et de chercher sans cesse à s’améliorer en tant qu’individu. Et de toujours écouter et essayer de comprendre la personne en face de vous.
nexten.io : A quoi ressemble une journée typique pour toi ?
Eduard : Ma journée se divise en plusieurs tâches, et j’alterne également plusieurs projets à la fois. Tout d’abord, j’ai toute une partie de relation clientèle à gérer : j’échange avec les utilisateurs, les clients, je réalise des follow-up, je présente des bilans, en bref : je m’assure que tous leurs désirs soient exaucés, ou sont en passe de l’être. En parallèle, je travaille avec les équipes sur les projets. Ensemble, nous définissons les solutions, décomposons les tâches à réaliser, nous créons des deadlines, des estimations budgétaires. Une fois l’implémentation réalisée, nous passons à la relecture du code : nous réfléchissons à ce qui peut être amélioré et aux éventuelles modifications à apporter.
nexten.io : Nous aimerions avoir ton avis sur le marché du recrutement au Luxembourg. Que peux-tu nous dire à ce sujet ?
Eduard : Personnellement, je viens de Russie, qui est un très grand pays, et qui regroupe de fait un plus grand nombre de développeurs aguerris sur le marché. Le Luxembourg, au contraire, est un pays assez réduit. Les meilleurs profils se font donc plus rares.
D’autre part, les candidats ne font selon moi pas assez d’efforts pour apprendre les concepts de programmation en détail. Plongez en profondeur, les gars, c’est fascinant !
Enfin : j’ai remarqué que les candidats avaient souvent du mal à s’exprimer avec facilité. C’est dommage, c’est parfois un frein au recrutement. La communication est décidément une compétence que chacun devrait développer !
nexten.io : Quels sont les devs qui t’inspirent ?
Eduard : La plupart des devs qui m’inspirent sont de vieux amis. Ils sont désormais éparpillés aux quatre coins du monde, de la Russie, en passant par l’Europe et jusqu’en Amérique. Pour répondre plus précisément à votre réponse, je dirais : Robert Martin, aka Uncle Bob, Martin Fowler et Kent Beck. Ils ont infiniment participé à la vulgarisation de concepts de développement logiciel et de programmation pour les rendre accessibles et compréhensibles aux professionnels du secteur. Ils ont réalisé un travail incroyable.
nexten.io : Et le mot de la fin ?
Eduard : Je dois avouer que j’ai hâte que nous puissions à nouveau se retrouver entre nous ! Dès que nous le pouvons, organisons des meetups, des workshops, mêlons présentations et pitchs ! Échanger avec ses pairs reste un des meilleurs leviers d’apprentissage à notre portée.
Vous pouvez également aimer
ces autres articles

Portrait d’Eric Falk, gagnant du Tech Talent of the Year 2021

Portrait d'Eric Falk, gagnant du Tech Talent of the Year 2021

Pas encore de commentaires
Dites-nous ce que vous en pensez